Insolvabilité

Insolvabilité personnelle – faillite

Il s'agit d'une procédure légale formelle permettant aux particuliers de gérer leurs dettes insolvables. La procédure de faillite garantit que les biens du débiteur sont répartis entre ses créanciers. C'est un moyen de repartir à zéro, libéré du poids des dettes, mais cette procédure a un impact sur votre cote de crédit pendant six ans après son prononcé.

Il est possible de se déclarer en faillite personnelle, mais les créanciers peuvent également demander la mise en faillite d'une personne qui leur doit de l'argent.

Une fois la faillite prononcée, un administrateur judiciaire (ou un mandataire judiciaire) est désigné pour gérer les biens de la personne concernée. Il est obligatoire de coopérer avec lui pour la liquidation ordonnée de vos biens. La quasi-totalité de vos biens est transférée à l'administrateur judiciaire, mais vous pourrez conserver les objets nécessaires à votre activité professionnelle ainsi que vos effets personnels courants, tels que les meubles et les vêtements. La faillite entraîne le gel de vos comptes bancaires. Il est possible d'ouvrir un nouveau compte après la date de la faillite, mais vous devrez informer votre banque ou votre établissement de crédit immobilier de votre situation de faillite.

Si vous êtes propriétaire de votre logement, celui-ci peut être vendu pour rembourser vos créanciers, sauf si vous vivez avec un conjoint ou des enfants. Un administrateur peut également vendre votre véhicule, mais peut y déroger si cela est jugé nécessaire pour des raisons professionnelles ou familiales.

Et si je suis travailleur indépendant ?

Si vous êtes travailleur indépendant, votre entreprise sera fermée et ses actifs seront saisis par le syndic. Vous pourrez reprendre votre activité, mais vous devrez respecter un certain nombre de conditions strictes.

Que devrai-je payer ?

Le syndic réalisera vos actifs au profit de vos créanciers. Toutefois, si vous en avez les moyens, il pourra vous demander de contribuer au remboursement de vos dettes sur vos revenus pendant une période maximale de trois ans. Un processus permet de déterminer le montant de cette contribution en fonction de vos revenus et de vos dépenses.

Quand prend fin la faillite ?

La libération de faillite intervient généralement après 12 mois, mais ce délai peut être prolongé si vous ne coopérez pas avec votre syndic.

Existe-t-il d'autres options ?

Oui, il en existe, c'est pourquoi il est important de consulter un professionnel le plus tôt possible afin de déterminer la marche à suivre la plus appropriée. Il existe des alternatives à la faillite qui peuvent s'avérer préférables :

Un accord amiable individuel (IVA)

Un accord de règlement de dettes, total ou partiel, peut prévoir des versements réguliers ou un versement unique. Cet accord formel, géré par un administrateur judiciaire, peut s'avérer contraignant, mais il empêche les créanciers d'engager des poursuites et vous évite la faillite. Toutefois, le non-respect des termes de cet accord peut, à terme, entraîner la faillite.

Plan de gestion de la dette

Il s'agit d'un arrangement par le biais d'une société de gestion de dettes qui collectera vos contributions et les répartira entre vos créanciers. Ce type d'arrangement est uniquement disponible pour les emprunts non garantis.

Ordonnance de redressement de dette

Cette solution est envisageable lorsque vos dettes sont inférieures à 30 000 £ et que vos revenus disponibles ou vos actifs réalisables sont négligeables. Elle présente des restrictions similaires à celles de la faillite.

Insolvabilité des entreprises

Une société est considérée comme insolvable lorsqu'elle est incapable de payer ses dettes à échéance ou lorsque son passif excède son actif. Plusieurs procédures légales permettent de remédier à l'insolvabilité d'une société, mais la principale consiste à la liquidation. Les créanciers peuvent engager des poursuites judiciaires pour recouvrer les sommes qui leur sont dues, ce qui peut aboutir à une demande de liquidation si ces dettes restent impayées. Les dirigeants de la société peuvent également demander eux-mêmes la liquidation.

En cas de liquidation d'une société, celle-ci cesse son activité et est radiée du registre du commerce et des sociétés. Un administrateur judiciaire est alors désigné pour gérer la liquidation. Sa mission consiste à réaliser l'actif de la société, à régler les litiges en cours, puis à distribuer les fonds disponibles aux créanciers.

Loi de 2020 sur l'insolvabilité et la gouvernance des entreprises

La loi a introduit des mesures temporaires qui ont expiré en mars 2022, mais aussi des modifications permanentes à la procédure d'insolvabilité. Parmi celles-ci figure un moratoire permettant, dans certaines circonstances, à l'entreprise de bénéficier d'un délai légal de 20 jours pendant lequel les dirigeants conservent le contrôle et peuvent envisager des options de restructuration sans pression de la part des créanciers. Ce délai peut être étendu à 40 jours dans certains cas et avec l'approbation du tribunal. Le moratoire est supervisé par un administrateur judiciaire, mais la responsabilité de la gestion courante de l'entreprise incombe toujours aux dirigeants. L'introduction du moratoire constitue une évolution importante du droit de l'insolvabilité au Royaume-Uni, le rapprochant ainsi de la culture du sauvetage observée aux États-Unis.

Quelles sont mes responsabilités en tant que directeur ?

Le liquidateur est désigné par un tribunal pour liquider la société. Il est chargé d'enquêter sur les causes de l'insolvabilité de la société et vous demandera de lui fournir les documents comptables ainsi que toute autre information relative aux circonstances ayant conduit à sa liquidation. Vous serez libéré de vos obligations de dirigeant dès la nomination du liquidateur, mais vous resterez légalement tenu de coopérer avec lui.

Que vais-je devenir après une liquidation pour insolvabilité ?

Le liquidateur examinera si l'insolvabilité résulte d'une conduite jugée inappropriée de la part des dirigeants et ayant contribué à la faillite de l'entreprise. Dans ce cas, une interdiction de gérer peut être prononcée, vous empêchant d'exercer des fonctions de dirigeant pendant une durée pouvant aller jusqu'à 15 ans dans les cas les plus graves.

Puis-je être tenu personnellement responsable des dettes de l'entreprise ?

La législation britannique sur l'insolvabilité prévoit des dispositions relatives à la « gestion fautive », ce qui signifie que vous pourriez être tenu personnellement responsable d'une partie des dettes de l'entreprise. Cela se produit si vous avez permis à l'entreprise de poursuivre son activité après qu'il soit devenu évident qu'une liquidation judiciaire était inévitable et si vous n'avez pris aucune mesure pour minimiser les pertes des créanciers.

Existe-t-il d'autres options ?

Oui, il en existe, c'est pourquoi il est important de consulter un professionnel le plus tôt possible afin de déterminer la marche à suivre la plus appropriée. Les options suivantes sont disponibles :

Accord amiable avec les créanciers (CVA)

Un accord contraignant, supervisé par un administrateur judiciaire, prévoit le paiement de tout ou partie des dettes de l'entreprise sur une période déterminée. Cet accord requiert l'accord d'au moins 75 % des créanciers. Il permet à l'entreprise de poursuivre son activité pendant et après la procédure de redressement judiciaire, mais le non-respect des termes de l'accord peut entraîner sa liquidation.

Administration

Ce processus transfère le contrôle de l'entreprise à un administrateur judiciaire, ce qui empêche les créanciers d'engager des poursuites judiciaires pour recouvrer leurs créances. Le rôle de l'administrateur judiciaire est d'identifier les solutions possibles pour redresser la situation financière de l'entreprise ou générer des fonds supérieurs à ceux qu'une simple liquidation pourrait permettre. Il est par exemple envisageable de vendre l'entreprise en activité.

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