Incitatifs à la gestion d'entreprise (EMI)
La fidélisation et la motivation du personnel sont des enjeux majeurs pour de nombreux employeurs. Des études menées au Royaume-Uni et aux États-Unis ont démontré un lien évident entre l'actionnariat salarié et l'augmentation de la productivité. Le gouvernement a donc mis en place divers dispositifs permettant aux employeurs d'offrir à leurs employés la possibilité d'acquérir des actions de l'entreprise sans pour autant subir une lourde imposition. Sous réserve du respect des conditions requises, le dispositif EMI (Employee Intendance Actions) peut constituer l'une des solutions les plus avantageuses et flexibles sur le plan fiscal.
L'attribution d'options d'achat d'actions (EMI) permet à certains employés (souvent clés pour l'entreprise) d'acquérir un nombre significatif d'actions de leur employeur. Bien qu'un EMI puisse offrir des avantages fiscaux importants, les objectifs commerciaux de l'entreprise doivent rester le principal moteur de tout dispositif d'intéressement.
Cette fiche d'information décrit les règles relatives aux paiements échelonnés.
Problèmes fiscaux selon les règles normales
Si des actions sont simplement attribuées à un employé, leur valeur marchande sera imposée comme un revenu d'emploi. Cela représente un coût important pour l'employé, car il risque de ne pas disposer des liquidités nécessaires pour payer l'impôt.
Afin d'éviter cette imposition immédiate, des options peuvent être accordées au salarié. Une option lui confère le droit d'acquérir des actions ultérieurement. Si les conditions de l'option prévoient qu'elle doit être exercée dans un délai de dix ans, toute obligation fiscale sera reportée jusqu'à son exercice.
Cela peut néanmoins s'avérer coûteux pour l'employé s'il n'est pas ensuite en mesure de vendre une partie de ses actions pour payer l'impôt dû.
Que propose le paiement échelonné (EMI) ?
Le dispositif EMI permet d'octroyer aux employés des options leur permettant de recevoir des actions sans aucune imposition jusqu'à leur vente.
Comment ça marche ?
Certains employés se voient attribuer des options sur les actions de la société. Ces options doivent pouvoir être exercées dans un délai de dix ans à compter de leur date d'attribution.
Pour bénéficier des allégements d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales, les options attribuées doivent être exercées dans les dix ans suivant leur attribution. Un plafond légal de 250 000 £ s'applique également aux options attribuées à compter du 16 juin 2012, afin de maximiser la valeur des options pouvant être attribuées à un même salarié. Aucun salarié ne peut détenir d'options EMI éligibles non exercées d'une valeur marchande supérieure à 250 000 £. La valeur marchande est celle en vigueur à la date d'attribution.
Quels sont les avantages fiscaux pour les employés ?
L'octroi de cette option est exonéré d'impôt.
L'employé n'aura aucun impôt ni cotisation sociale à payer lors de l'exercice de l'option, à condition que le montant payable pour les actions en vertu de l'option corresponde à la valeur marchande des actions au moment de l'octroi de l'option.
Les règles relatives aux options d'achat d'actions (EMI) autorisent l'octroi d'options à coût nul ou à prix réduit. Toutefois, dans ce cas, l'exercice de ces options entraîne le paiement de l'impôt sur le revenu et des cotisations sociales sur la différence entre le prix payé par le salarié et la valeur marchande des actions à la date d'attribution.
Suite à l'acquisition des actions, lors de l'exercice de l'option, un salarié peut céder immédiatement ses actions ou les conserver pendant une période déterminée avant de les vendre. Dans ce cas, toute plus-value réalisée générera une plus-value imposable. L'impôt sur les plus-values (CGT) sera calculé en fonction des abattements et abattements annuels applicables.
- L'impôt sur les plus-values (CGT) au taux de 10 % s'applique aux gains lorsque le total net des gains et revenus imposables est inférieur au seuil d'imposition de base.
- L'impôt sur les gains en capital (CGT) sur toute partie des gains dépassant cette limite sera calculé au taux de 20 %.
Dans certains cas, concernant les actions acquises par l'exercice d'options EMI, un abattement pour cession d'actifs professionnels peut être accordé afin de réduire l'impôt sur les plus-values à 10 %. Bien que les conditions d'application de cet abattement doivent être remplies, elles sont modifiées comme suit :
- L'exigence d'une participation minimale de 5 % ne s'applique pas.
- et l’exigence de détention minimale de 24 mois (12 mois avant le 6 avril 2019) peut commencer à la date d’octroi de l’option.
Ces règles s'appliquent aux actions acquises à compter du 6 avril 2012.
Quels sont les avantages pour les employeurs ?
- Les employés ont un intérêt potentiel dans leur entreprise, ce qui renforce leur fidélisation et leur motivation.
- Les options n'entraîneront aucun coût direct pour l'employeur, contrairement au versement d'un salaire supplémentaire.
- Normalement, l'employeur ne sera pas redevable de cotisations sociales lorsque les options sont accordées ou exercées, ni lorsque l'employé vend les actions.
- Une déduction d'impôt sur les sociétés pour l'entreprise employeuse, globalement équivalente aux gains des employés.
EMI : Points à prendre en compte
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour déterminer si le paiement échelonné est adapté à votre entreprise.
- L'entreprise remplit-elle les conditions requises ?
- Quels employés sont éligibles et à qui devraient être attribuées des options ?
- Quel type d'actions seront émises ?
- À quel moment les droits d'exercer les options prendront-ils effet ?
- Les frais de mise en place des plans d'options ne sont pas déductibles d'impôt.
L'entreprise remplit-elle les conditions requises ?
L'EMI a été mise en place par le gouvernement pour aider les petites entreprises à haut risque à recruter et fidéliser des employés possédant les compétences nécessaires à leur croissance et à leur réussite. L'entreprise doit donc :
- existent exclusivement dans le but d'exercer une ou plusieurs « activités qualifiées »
- avoir un actif brut ne dépassant pas 30 millions de livres sterling
- ne pas être sous le contrôle d'une autre société (donc, s'il existe un groupe de sociétés, l'employé doit se voir offrir une option sur les actions de la société holding).
- ont moins de 250 employés à temps plein
Les principales opérations exclues de la catégorie des opérations admissibles sont les opérations adossées à des actifs, telles que :
- développement immobilier
- exploitant ou gérant des hôtels
- agriculture ou maraîchage.
Quels employés sont éligibles et à qui devraient être attribuées des options ?
Un salarié ne peut se voir attribuer d'options s'il détient plus de 30 % du capital social ordinaire de la société. Il doit consacrer au moins 25 heures par semaine à son activité professionnelle pour la société ou le groupe, ou, si son temps de travail est inférieur, au moins 75 % de son temps de travail total doit être consacré à son activité professionnelle pour la société ou le groupe.
Sous réserve des restrictions susmentionnées, l'employeur est libre de décider à quels employés il convient de proposer des options. Le seul critère est que ces options soient offertes pour des raisons commerciales, dans le but de recruter ou de fidéliser un employé.
Quel type d'actions seront émises ?
L'option d'achat d'actions (EMI) offre une certaine flexibilité aux employeurs. Par exemple, il est possible de limiter les droits de vote, de prévoir un droit de préemption ou de fixer d'autres conditions relatives aux actions acquises lors de l'exercice d'une option d'achat d'actions. Ces actions doivent toutefois être des actions ordinaires entièrement libérées afin que les salariés aient le droit de participer aux bénéfices de l'entreprise.
À quel moment les droits d'exercer les options prendront-ils effet ?
Les options doivent pouvoir être exercées dans un délai de dix ans à compter de la date d'octroi, mais il n'est pas nécessaire qu'une date fixe soit fixée.
Voici quelques exemples de circonstances dans lesquelles ces options pourraient être exercées :
- période fixe
- L'objectif de rentabilité ou les conditions de performance sont atteints.
- rachat de l'entreprise
- vente de l'entreprise
- introduction en bourse d'une société.
Les options peuvent être caduques si certains événements surviennent, par exemple si le salarié quitte l'entreprise.















